Pommes de terre « Le tamisage nous offre une butte plus propre »
Pour préparer les terres à pomme de terre, l’EARL De Valleville a investi dans des tamiseuses pour éliminer les déchets dans les buttes.
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Investir dans la préparation pour améliorer la qualité de la récolte des tubercules, c’est le choix de Thomas Bouteiller et de son père, Claude. Ces exploitants préparent les terres à pommes de terre, très caillouteuses, avec des tamiseuses pour supprimer au maximum les déchets de la butte. Une grande partie de la production de l’EARL, basée à Ectot-lès-Baons (Seine-Maritime) est destinée à la production de plants.
Après la récolte, les pommes de terre sont stockées dans un hangar réfrigéré puis, durant l’automne, elles sont triées et calibrées à la ferme. « Le gain de temps est énorme depuis que nous travaillons avec les tamiseuses. Il y a moins de mottes et moins de pierres à la récolte. Les tubercules sont plus propres et surtout moins abîmés », affirme Thomas. Selon lui, le débit de triage augmente de 20 à 30 % en fonction des conditions.
Une machine spécifique
La tamiseuse est semi-portée. Elle a pour objectif d’éliminer les pierres ou les grosses mottes de terre qui n’ont pas été détruites lors de la préparation du sol. La machine comprend un diabolo qui, comme sur une arracheuse, permet de suivre au mieux le sol et le billon. La terre est conduite sur des rangées de rouleaux à étoiles. Ils sont suivis par une grille qui laisse passer la terre fine. Les déchets sont évacués sur le côté (entre les billons) par un tapis roulant. La machine nécessite peu de puissance (environ 100 ch et un régime de prise de force de 540 Eco). Cependant, le débit de chantier est faible car la tamiseuse travaille sur 1 seul billon, avec une vitesse comprise entre 1,5 et 4 km/h selon les conditions.
Claude et Thomas ont investi dans une seconde tamiseuse afin d’augmenter le débit de chantier et de ne pas ralentir celui de la planteuse. Elle travaille sur deux rangs et avance autour de 7 km/h. Pour tamiser, les tracteurs sont munis d’une transmission à variation continue. « C’est plus simple pour faire varier la vitesse d’avancement en fonction des conditions. » Les deux machines, des Grimme CS 1500, sont identiques.
Le chantier se compose de quatre ensembles. Le premier, plus gourmand en puissance, regroupe un décompacteur, une herse rotative et un billonneur. Celui-ci réalise des buttes de terre de 180 cm de large. On retrouve ensuite les deux tamiseuses. Enfin, la planteuse traînée de deux ou trois rangs (lire l’encadré) à courroies plante en buttes définitives. Le chantier comprend donc 4 tracteurs. Notons que trois d’entre eux sont équipés de roues étroites pour passer entre les billons de terre.
retour sur investissement à la récolte
Même s’il a fallu investir, que la demande en main-d’œuvre est plus élevée et que le débit de chantier est faible, les associés ne reviendraient pas en arrière. « Nous n’avons qu’un regret, celui de ne pas avoir investi plus tôt, ironise Claude. Les avantages à la récolte sont indéniables, nous gagnons en débit de chantier et surtout en qualité de récolte. »
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